
Autel Nord avec
statue de la Vierge.

Autel Sud et "groupe" de la Sainte Famille.

Fonts baptismaux en marbre de St Rémy

Tablette commémorative située derrière
l'autel.D'autres photos

|

Vue d'ensemble
de l'édifice, de la tour carrée, de la façade Sud et de
l'abside. |
Jadis, la paroisse de Sougné était
très vaste, elle englobait les villages de Remouchamps, Aywaille,
Sècheval, Sedoz, Nonceveux, Quarreux, Montjardin, Henumont,
Kin-Stoqueu, Niaster, Awan, Chambralles, Septroux, Amblève, La
Brassine-au-Pont, Florzé, Sur la Heid, Playe et bien entendu le
village de Sougné.
Nous pourrions ainsi supposer que les différents
desservants d’antan devaient avoir un grand nombre d’ouailles à
confesser, mais il faut savoir que les populations d'alors n’étaient pas très
importantes. Au cours des siècles, les différents villages se
sont « détachés » de la paroisse. Actuellement, elle
ne comprend plus que les villages de Sougné et
Remouchamps ainsi que les localités de Henumont,
Playe et Sècheval.
Au cours du XIe siècle, une
petite chapelle en bois avait déjà été construite à
l'emplacement de l'édifice actuel. Elle portait le nom de Notre Dame au Bois respectant ainsi les us et coutumes propres à notre région.
(Cf. Dr Thiry)
Vers 1230, l’édifice fut remplacé par une église plus grande,
de style roman, que
l’on dédia à St Martin. |

Vue de l'autel
principal. |
L'église de Sougné était composée de deux parties bien
distinctes :
1. La tour carrée, à clochers
géminés, construite en moellons de calcaire. Ses
caractéristiques en font un spécimen rare et unique
dans nos régions. C'est la seule partie de l'église
primitive qui subsiste
encore actuellement.
2. Le vaisseau, construit avec les mêmes matériaux. Vers 1700 déjà, l'église était
en très mauvais état. La nef fut reconstruite à partir de 1739,
en briques sur un soubassement en pierres calcaires, aux frais des
habitants de l'époque et grâce à l’appui du curé
Gérard HOUSSONLOGE.
Dès la
fin des travaux, l'église fut consacrée à l'Immaculée Conception
de La Bienheureuse Vierge Marie, le 12 juillet 1744.
En 1840, le clocher ne renfermait qu'une seule cloche. Le
Conseil de la Fabrique prit la décision de l'envoyer en fonderie
afin qu'elle serve à la coulée de deux cloches bien distinctes:
l'une pesant 575 kg et l'autre accusant un poids de 378 kg.
Les
cloches subirent maintes péripéties, fontes et refontes pour
diverses raisons, remplacement pour cause d'usure et comme dans
beaucoup d'autres églises, elles furent enlevées par les Allemands
durant la Seconde Guerre mondiale. La petite cloche ne fut jamais rendue à la paroisse
tandis que l'autre fut ramenée à Sougné quelques mois après son
enlèvement, le 6 novembre 1945.
Une nouvelle
cloche, d'un poids de 900 Kg fut bénie le 28 mai 1954 afin de
remplacer celle qui fut enlevée par les Allemands. Elles sont donc
actuellement au nombre de deux, la seconde pesant 603 Kg.
Les desservants de la paroisse sont en partie connus. Sans d'autres
précisions de dates, nous pouvons citer Prevost de CORTIL, Johan de
FRELHOUX et Wauthier de THEUX. Ils précédèrent le premier
desservant pour lequel une date est connue, en l'occurrence CORBELLUS del NEUFORGE, décédé
vers 1370.
Jadis le visiteur pouvait apercevoir un cénotaphe en marbre blanc et noir, érigé
à la mémoire de l'ancien Chanoine tréfoncier de la Cathédrale St
Lambert à Liège à savoir, Barthélemy-Théodore de THEUX DE MONTJARDIN
qui fut le dernier des seigneurs de MONTJARDIN. |
Il était également voué d'Aywaille sous l'ancien régime. Pour des
raisons que nous ignorons, la Commission royale des Monuments et
des Sites a exigé le retrait de cette pierre tombale qui est
retournée dans l'actuel château de Montjardin. Une autre pierre,
plus ancienne encore, celle de PIRY
Del THOUR et de son épouse Anne de BECHNEE, décédés respectivement
en 1589 et en 1615 fut également retirée à une date et dans
des circonstances que nous ignorons.
Dans la version française relatant la bataille de Sprimont
le 18
septembre 1794, l'église de Sougné aurait été le théâtre d'un
terrible massacre au cours duquel l'armée française s'empara du
village. Un doute subsiste à ce propos, celui de savoir si ce massacre eut
réellement lieu dans l'église de Sougné ou plutôt dans l'ancien
couvent et dans la chapelle des Récollets jadis situés non loin de
l'église.
En 1888, l'édifice fut agrandi de deux travées. On lui
annexa un nouveau chœur et une sacristie. L'église se présente
donc sous la forme d'un vaisseau à nef unique éclairé par 12
verrières situées dans les murs Nord et Sud. Ces travaux ont été
commémorés par une tablette en calcaire encastrée dans un des murs de l'abside,
derrière l'autel principal.
Par la suite,
divers travaux d'aménagements et de restaurations furent
entrepris afin de maintenir le lieu de culte en parfait état de
conservation.
En 1936, un Arrêté royal classait la tour de
l'église lui reconnaissant ainsi sa valeur historique et
archéologique.
Mobilier et particularités intra-muros :
-
Les fonts baptismaux en
marbre de St Rémy sont actuellement
placés à l'extrémité sud-est de la nef, à droite de l'autel
principal. Le pilier sur lequel ils sont posés
est tourné en balustre; la cuve circulaire est moulurée et comporte
l'inscription "L.CHEVERONT 1704".
-
Une cuve en granit datant probablement du
XIVe
siècle, montée sur une colonne quadrangulaire avec
biseau. Cette colonne plus récente daterait du XVIe siècle.
L'ensemble a servi de fonts baptismaux de 1995 à 2012.
-
Une statue de Notre Dame des Victoires, placée devant
l'autel Sud. Datant du XVIIIe siècle, elle proviendrait de
l'ancien couvent des Récollets, détruit en 1798.
-
Deux confessionnaux adossés sur les murs Nord et
Sud de la nef. Ils datent probablement de 1744. Ils sont construits en chêne, de style Louis XIV.
-
La chaire de Vérité, adossée au mur Sud de la
nef. Elle possède les mêmes
caractéristiques que les confessionnaux.
-
De part et d'autre du chœur sont posées deux stalles
en chêne. Elles proviennent également de l'ancien
couvent des Récollets.
-
Deux statues garnissent le fond de l'église : une de
saint François d'Assise et l'autre de Sainte Barbe,
patronne des carriers.
-
Le jubé situé au-dessus de la porte d'entrée. Il
comporte le grand orgue qui fut acheté en 1862.
-
Située dans une niche
aménagée sous le jubé nous apercevons une châsse
contenant diverses reliques. Elle fut offerte à
l'église de Sougné en 1892 par l'ancien curé de
Ste. Marguerite, Nicolas Joseph CARPENTIER,
originaire de Sougné. Il l'avait lui-même reçue
en cadeau de la part des paroissiens de l'église
où il officiait.
-
Un chemin de croix acheté en 1959
représenté par
des sculptures sur plaques de cuivre. Il remplace l'ancien
datant de 1878 qui était constitué de peintures sur toiles.
-
Dans le mur Nord du narthex nous pouvons apercevoir la
pierre tombale du vicaire Hubert LEJEUNE, chapelain en 1681
de même qu'un fragment de la pierre tombale du curé Gérard
HOUSSONLOGE, décédé vers 1760.
Les autels :
-
L'autel majeur relativement simple
est construit
en bois plaqué d'imitation marbre. Il est "protégé" par deux
anges adorateurs de genre Delcour.
-
L'autel latéral Sud comportant un groupe représentant
la Sainte Famille.
-
Du côté Nord, l'autel comportant une statue de la Vierge.
Les vitraux :
-
Les 12 verrières étaient ornées de vitraux dont cinq
d'entre eux situés sur la façade Sud ont été pulvérisés lors
de la destruction du pont de Sougné, le 10 mai 1940.
Ils n'ont jamais été remplacés.
-
5 autres vitraux sont encastrés dans le mur Nord. Ils
représentent Saint Donat, la Sainte Famille, Ste Julienne de
Cornillon, Notre-Dame-du-Rosaire et la mort de St Joseph.
-
Dans le fond de la nef, deux vitraux représentant le
Christ-Roi, et l'autre le Christ en croix se font face. Ils
datent de 1938.
-
4 vitraux décorent l'abside. Ils évoquent Ste
Thérèse d'Avila,
Notre Dame de Lourdes, St François et St Pierre.
|

L'un des deux anges adorateurs. |

La cuve en granit. |

Vue d'un confessionnal. |
|